Ne nous voilons pas la face, il est bien question de jouissance ici. Jouissance visuelle  tout d’abord, à la vue des paysages alentours. Depuis cette colline où est perché le village de Cercot, dont les rues étroites et les belles maisons en pierre et colombages nous charment d’emblée, la Côte Chalonnaise, majestueuse, se déroule langoureusement devant nos yeux. Benoît Delorme, c’est une approche alternative, militante, indépendante et un brin provocatrice. Nomade dans l’âme, il est allé « voir ce qui se passe » dans le Beaujolais et l’Alsace, mais également dans les vignobles californiens et catalans, avant de s’ancrer sur sa parcelle de Rosey, il y a de cela un peu plus de 15 ans. « L’homme-vigne », comme il aime se définir, est allergique (philosophiquement ET physiquement) aux fongicides et insecticides, et autres traitements de la vigne. Il mène son micro domaine de 1,40 ha en biodynamie (certifié AB Ecocert). Jouissances gustative et olfactive ensuite, tant ses  rarissimes « orga(ni)smes vivants », quasi-introuvables si vous ne vous déplacez pas pour tenter de le rencontrer, sont sources de plaisirs sulfureux, à défaut d’être sulfités, et nous ont régalé. Vous l’aurez deviné, l’abstinence n’est pas de mise ici !